Wouhou bien rentré avec Toto oui^^
Tellement de choses à dire en fait !
J'ai fait le voyage depuis Moulins en compagnie de Thorongil et Elael, et sans même nous perdre (enfin on s'est fait un tour gratis de Briançon quand même) nous sommes arrivés chez Tinwë où nous attendaient déjà tous les autres. Ensuite petite soirée sympa marquée par un petit jeu de rôles playmobil mis en place par Thorongil et Eolind : très amusant mais on n'a pas pu finir et donc pas pu assister à la victoire des gentils sur les méchants. Bref. Après une nuit passée dans l'accueillante demeure de Titi, nous nous sommes dirigés vers le départ de notre tranquille randonnée dans les Alpes.
Après avoir laissé les voitures dans le charmant village de Prelles et nous être chargés comme des bourriques (car ça fait vraiment froid la nuit dans les Alpes), nous avons attaqué la tranquille aventure directement par un chemin grimpant à peine à 40%, une bagatelle pour se mettre en jambes, la face rouge tomate d'Elael après quelques dizaines de mètres étant sans aucun doute due au soleil qui tapait bien fort
. Enfin je ne la ramènerai pas trop car je devais être presque aussi rouge...
Et donc par un soleil de plomb nous avons commencé à crapahuter dans un décor de plus en plus impressionnant, avec des pentes qui paraissaient l'être tout autant, grimpant de colline en colline, apparemment sans fin mais avec les yeux écarquillés malgré la transpiration et l'effort assez intense. Les petites pauses de ci de là étant vécues comme une bénédiction, même si "c'est pas forcément bien de s'arrêter quand on marche". Puis première pause repas assez paradisiaque au bord d'un petit ruisseau descendant en cascade, au milieu des arbres. Belegorn et Thorongil ayant décidé de nous asperger en jetant des pierres dans l'eau, il a bien fallu répliquer... s'ensuivirent des "aaaaaah méeuuuuh" de Belegorn. Bref, ce ne fut que le début d'une longue histoire d'amour entre Bely et les pierres, mais cela ne nous regarde pas ^_^
Il fallait bien repartir donc hop on a recommencé à grimper, parfois très abruptement, parfois plus sympatiquement, mais finalement toujours avec plaisir, tant les visions qui s'offraient à nous étaient grandisoses. On avait tellement chaud qu'on avait prévenu Titi qu'elle avait intérêt à ce que ça fasse vraiment froid la nuit pour justifier les innombrables kilos qu'on portait sur le dos. Mais Titi a assuré sur ce coup-là, puisque après nous être arrêtés pour le dîner (à base de patates à la braise et de charcutaille), nous nous sommes relayés pour entretenir le feu toute la nuit, et vraiment on peut dire que les kilos de couvertures étaient bien justifiés, voire presque insuffisants, mais heureusement comme tout le monde ne dormait pas en même temps, en raison des gardes du feu, on bénéficiait des couvertures de ceux qui ne dormaient pas. Cette soirée fut encore l'occasion pour Bely de démontrer son amour des pierres, mais là encore cela ne nous regarde pas
Et donc après une nuit bien frisquette, nous sommes repartis, démarrant par une pente à faible dénivelé pour un crapahuteur alpin, mais un "mur" comme disent ceux qui vivent en dessous du niveau de la mer. En passant au-dessus du niveau des arbres, nous avons commencé à vraiment découvrir des paysages de plus en plus magiques, entourés de toutes parts par ces montagnes qui vous font vous sentir bien peu de chose. Les photos ont fusé (une troiscentaine à l'arrivée je crois), dont certaines feront à n'en pas douter la légende du DV (pompeux moi ?). Bely n'avait qu'un rêve : trouver un lac où se baigner. Et en fait il y en avait bien un ! Titi, partie en éclaireuse, revient nous dire que oui le lac promis est bien là, et donc via des pentes herbeuses nous nous y rendont, la bave aux lèvres de Bely.
Et -ô joie- en arrivant au-dessus du petit lac, nous découvrons des vaches et des chevaux, chevaux qui ont particulièrement apprécié les affaires de Titi, puisqu'à notre arrivée ils se servaient allègrement dedans pour se nourrir ; et là nous avons fait une découverte scientifique importante : les chevaux se nourrissent aussi de cuillers en bois et de chaussures
L'eau étant un peu trop froide et le fond un peu traitre, impossible de se baigner dans le lac, au grand désespoir de qui vous savez, mais cela ne nous a pas empêchés de faire notre pause déjeuner là, ainsi qu'une bonne sieste. Au passage, petits jeux avec une grenouille (oui Bely aime aussi les grenouilles, mais nous n'avons découvert que le dernier jour qu'il l'avait avalée celle-là...), et aussi ouverture des eaux du lac par votre serviteur, afin de rejoindre Titi qui était de l'autre côté et qui marchait sur l'eau : c'est ça de randonner avec des dieux. Petite scène amusante par ailleurs : un groupe de 5 randonneurs, arrivant en face de la petite crique où nous étions installés, s'est dissimulé de manière très visible derrière un rocher et, pendant que la plupart d'entre nous siestait, s'est mis à nous observer avec des jumelles, en faisant divers commentaires du genre "oh il y en a un qui dort sur des peaux de bêtes", ou encore "ils ont des bottes d'1m50". Bref, ils ont dû nous prendre pour une troupe de roumains cherchant à traverser la frontière en douce ^_^
Et voilà, après ce long intermède, nous sommes repartis par des pentes toujours aussi... euh...pentues, mes genoux m'insultant à chaque pas (il faut dire que j'obligeais mon genou droit à pousser, en plus de mon poids, mon sac dont la sangle était sans doute un peu longue et qui revenait sans cesse sur le devant
)
Nous avons donc continué à nous élever progressivement, par herbe et par cailloux, les ampoules commençant à vouloir aussi participer à la fête, et remplissant nos gourdes au gré des petites sources bénites croisées ici ou là. Difficile de décrire vraiment les paysages avec des mots justes, car pour ceux qui comme moi ne connaissaient pas ces hauteurs, du moins sous cet aspect, c'était juste un émerveillement constant, et je n'exagère pas ; la fatigue, la transpiration, tout cela était largement contrebalancé par ce qui s'offrait à nos yeux !
Nous arrivons donc au lieu de notre deuxième camp, pas si éloigné que ça du lac, du moins quand on n'est pas chargé^^ mais bien content d'arriver quand même. Décor très différent de la première nuit, puisque nous nous trouvions au milieu de rochers, sur un sol assez caillouteux, dominant une belle vallée. Deuxième dîner, à base encore de patates à la braise mais cette fois enrichi par unpeutoutàlabraise, donnant une sorte de raclette improvisée, puisqu'aux patates se sont ajoutés diverses pièces de charcuterie et du fromage. Cette deuxième nuit fut aussi très froide, mais mieux gérée pour ma part au niveau des couvertures, donc finalement je m'en suis bien tiré en n'ayant pas trop ressenti le froid (même si après mon relai feu j'ai dû me caler contre un petit rocher pour dormir, chose improbable en théorie pour moi à cause de mon dos, mais croyez-le ou non, mon dos allait mieux ensuite.... allez comprendre).
Le lever de soleil à cet endroit était magique, et Toto et Titi l'ont ressenti encore plus que nous autres, puisqu'ils sont retournés au lac à ce moment-là pour remplir nos gourdes, puisque pas de source là où nous étions. Un grand merci à eux deux sur ce coup là.
Et nous voilà donc repartis pour notre troisième jour de marche, devant nous mener au chalet familial de Titi. Après un long crapahutage, l'arrivée au chalet se fait en descente, descente parfois assez abrupte ayant causé quelques jurons d'Elwë après de multiples glissades et chutes sur les pentes herbeuses un peu traitres
Petite pause sur un rocher salvateur et hop dernière étape vers le chalet, avec le sentiment, une fois arrivés, d'avoir trouvé la terre promise. Et quelque part ça l'était vraiment, tant l'endroit est magnifique. Ce petit chalet sans électricité, que nous avons éclairé à la lampe et à la bougie sur la grande table en bois, nous nourrissant d'une succulente omelette aux croutons et aux cèpes (cèpes récoltés par nous-mêmes sur le chemin), avec en dessert un coulis de groseilles récoltées là-aussi de nos petites mains, mélangé aux gâteaux de Lyly et aux myrtilles récoltées par ailleurs, pour un crumble improvisé de toute beauté, le tout dans une ambiance féérique créée par le feu de la cheminée et l'éclairage à la bougie (vous verrez sans doute bientôt quelques photos de tout ça).
Après un séance d'allongeage nocturne dans l'herbe devant le chalet, à observer les étoiles, et à entendre Toto pousser des "yahoo wouuuh mais c'est trop génial !" quand passaient des étoiles filantes, nous avons passé notre première nuit au chalet, bienheureux.
Le lendemain nous nous sommes répartis en deux groupes avec de récolter du bois, des fruits et des champignons, avec un petit barbecue dehors à midi à base d'aubergines et de diverses choses à la braise. Puis il a fallu préparer les champignons pour le soir (les cèpes c'est vraiment gluant) et faire quelques récoltes complémentaires, et le soir ce fut champignons en persillade avec un gratin de courgette improvisé avec ce que nous avions sous la main. Tellement bon ! Un point culminant de bien-être a dû être atteint à ce moment-là je crois (certains s'étant même laissés aller à des effusions sur le fauteuil devant la cheminée, et nous avons des photos !) ; là encore, difficile de vraiment décrire ces instants, j'en suis bien incapable à l'heure où j'écris ceci, tout se bousculant un peu dans la tête.
Après une deuxième nuit au chalet, arrive donc le dernier réveil dans ce monde à part, avec un petit déjeuner dehors, puis le ramassage des affaires.
Eolind, Bely et moi sommes redescendus à pied j'usqu'à un petit hameau où la maman de Titi nous a récupérés, avant d'aller chercher les autres, et les affaires, au chalet. Personnellement, j'avais tellement envie de faire cette petite heure de marche sans rien à transporter que je me suis joint à Eolind et Bely. Nous avons réussi -difficilement- à trouver notre chemin sans Titi, en essayant de suivre le titinéraire qu'elle nous avait indiqué, nous trompant assez peu finalement, mais bon merci le portable de Bely qui nous a permis de communiquer avec maman Titi
.
Et voilà, c'était fini, drôle d'impression, mais bon pour fêter ça on est passés d'un extrême à l'autre en se faisant un indécent MacDo collectif à Briançon puis en visitant la vieille ville, très jolie d'ailleurs.
Puis le départ, plus tard que prévu (DV oblige, on ne sait pas partir), en raison notamment d'un petit visionnage des photos avec commentaires. Lele repartait avec Lyly et Bely, tandis que je repartais avec Toto. Par chance notre itinéraire était commun jusqu'à Lyon, et nous avons donc pu dîner ensemble sur une aire d'autoroute avant de nous séparer. Ayant dû subir quelques bouchons dans le col du Lautaret, et étant donné que nous étions les uns juste devant les autres, nous avons pu exprimer toute la folie qui nos habite parfois, en communiquant comme des bourrins d'une voiture à l'autre par chansons et chorés improvisées
.
Voilà, voilà, je laisse la place aux autres pour plus de récit^^ En tous cas c'était sublime malgré tout ce qu'on a pu en baver, et j'ai hâte qu'on remette ça.
Un grand merci à Titi pour avoir organisé ça, et un grand merci aussi à ses parents pour l'accueil !
Pardonnez le style peut-être un peu fouillis, mais diffcile d'avoir vraiment les idées claires pour écrire là tout de suite, à chaud comme ça ^_^