En des temps reculés (il y a environ deux ans...) j'avais assez de temps et d'inspiration pour me lancer dans la poésie. Tolkien servit tout naturellement mon imagination....

A Eowyn

Flamme dorée, blanche guerrière
Les mythes ont pris ton geste fier.
Fine herbe portée par la brise
Pâle lueur sur pierre grise.

Le front soucieux levé au ciel
Espace noir, chargé de fiel.
Dans l’éclaircie l’espoir demeure
Mais trop de guerre, mauvaises mœurs
Bien tôt reviendront l’assombrirent.

Ce texte se doublait d'une peinture, un de mes premier essai à l'aquarelle... Je me rens compte maintenant qu'elle devait soufrir de sérieux problémes de dos accompagné d'une anorexie dévastatrice...

http://img92.imageshack.us/my.php?image=eowyn7jl.jpg

Un autre à l'honneur de mon personnage préféré.

A Princesse Mee

Les cheveux tissés de plumes,
Pâle danseuse irréelle
Fine flamme tu allumes
Face aux étoiles immortelles.
Brillant d’un trop grand éclat,
Le temps s’arrête, suspendu,
Cependant tu restes là,
Sur la glace, déjà perdue.
Sous tes pieds, le froid jailli
Jamais n’atteindra ton cœur
Car éternelle et ta vie,
Et ton reflet, ta douleur.

C'est vrai qu'elle est un peu maigre, mais je trouve ton aquarelle très sympa !

Le premier poème est selon moi le meilleur, le style y est léger rien à voir avec une pleurerie d'adolescent lyrique, le rythme est presque parfait et les sessions entrecoupées donne l'illusion d'un soupir dans le vent qui ne peut être porté aux oreilles que par les rafales du vent que tu évoques, vraiment très interessant, il est temps que je me remette à mon deuxième livre moi. Encore bravo

Juste la derniere strophe que je trouve un peu étrange !

En relisant, j'avoue que la deuxième strohpe fait un peu juxtaposition de joli mots puisqu'il semble manquait le fin mot de l'histoire.

Merci beaucoups!
La dernière srotphe est uniquement en rapport avec la peinture et se termine en réalité par des points de suspension. Je sais que cela n'éclaire pas tout et qu'il manquerait une phrase pour rendre le poéme parfaitement compréhensible. Je ne pense pas la rajouter car je n'arrive jamais à reprendre un texte des années aprés.... Mais j'avoue faire plus attention aux sonorités qu'au sens...

En voila un autre plus récent sur le chemin des morts et Dunharrow.

Entre ces deux monts d'ombres,
Là où la vie s'arrête,
Serpente une voie sombre,
perdue, mais non muette.
Un chuchotis ancien
Nous retient un instant,
transmis par le gardien
Du passé, du présent.

Et les morts nous attendent
Dans leur tristes demeures.

Egarés dans la lande,
Pardonnons leurs erreurs.
Car leur honneur perdu,
Est bientôt retrouvé;
Leur heure étant venue
Partiront libérés.

J'aime beaucoup les quatre premiers vers. Je trouve par contre que le cinquième est trop long (il pourrait être scindé en deux). Dans la dernière strophe il me semble manquer quelque chose :
"Egarés dans la lande,
Pardonnons leurs erreurs."
et
"Leur heure étant venue
Partiront libérés."

Dans le premier cas, tu pourrais regrouper les deux vers isolés avec la strophe suivante. Si tu scindes en deux le cinquième vers de la première strophe, tu obtiens deux strophes de 8 vers. A ce moment-là tu peux enchainer avec une ponctuation différente :

Et les morts nous attendent
Dans leur tristes demeures,
Egarés dans la lande.
Pardonnons leurs erreurs,
Car leur honneur perdu
Est bientôt retrouvé;
Leur heure étant venue
Partiront libérés.

Dans le deuxième cas, tu pourrais mettre :
"Et l'heure étant venue
Ils iront, libérés."
Ce qui donnerait à l'arrivée :

Et les morts nous attendent
Dans leur tristes demeures,
Egarés dans la lande.
Pardonnons leurs erreurs,
Car leur honneur perdu
Est bientôt retrouvé;
Et l'heure étant venue
Ils iront, libérés.
Cela ne reste que mon humble avis.

Mais c'est bien : continue !

Je trouve que c'est parfait dans la derniere version, mais c'est peut être parce que je n'y suis pas tout à fait innocent !

Eru a écrit:

Je trouve par contre que le cinquième est trop long (il pourrait être scindé en deux).

Et pour cause, j'avais oubliée de passer à ligne... Cette petite erreur est corrigée, merci.

Citation :

tu pourrais regrouper les deux vers isolés avec la strophe suivante. Si tu scindes en deux le cinquième vers de la première strophe, tu obtiens deux strophes de 8 vers. A ce moment-là tu peux enchainer avec une ponctuation différente :

Et les morts nous attendent
Dans leur tristes demeures,
Egarés dans la lande.
Pardonnons leurs erreurs,
Car leur honneur perdu
Est bientôt retrouvé;
Leur heure étant venue
Partiront libérés.

En effet le fait de regrouper les deux strophes me parait bien (c'est d'ailleur ce que j'avais fait sur l'original mais, dans un soudain excés de folie, j'ai changé en le tapant. Mon but était en fait de faire une sorte de refrain.... qui n'est récité qu'une fois! )
En revanche la ponctuation ne peut être mise ainsi car c'est "nous " qui sommes égarés, et non les morts.
Merci en tout cas pour vos critiques constructives!!

Eorl a écrit:

Je trouve que c'est parfait dans la derniere version, mais c'est peut être parce que je n'y suis pas tout à fait innocent !

En effet, le copyright du dernier vers appartient à Eorl. Pour les droits, nous verrons plus tard.

Tinwë a écrit:

En revanche la ponctuation ne peut être mise ainsi car c'est "nous " qui sommes égarés, et non les morts.

Autant pour moi, je n'avais pas compris comme ça...

Voici le début d'un poème pharaonique sur Sam que je suis en train de composer (le finirai-je un jour?). C'est en anglais...j'ai fait moi-même une traduction en français (non je suis pas fou), mais je me la réserve et ce serait pas mal que quelqu'un la fasse dans la section consacrée aux traductions (et vicieux en plus).

Young Sam Gamgee, who Wise was called,
was peaceable gard’ner as I know ;
in Bagshot Row dwelt he with Old
Gaffer, a most decent fellow.

Sam liked no ship, risky for him,
for a Hobbit is Earth-lover ;
but deep in heart kept he a dream :
to meet the Elves, their fair glister.
Decent Hobbits are not concerned
by queer things like Elven tales ;
but old Bilbo, of him you’ve heard,
told much to Sam of Rivendell’s.

One day Bilbo, that foolish one,
gave a party as never before :
as standing he was there alone
he vanished ô forevermore.
I dare say that the grey Gandalf,
well known as a trouble-maker,
was to blame for more than half
in that such outrageous affair.

Then Frodo who was Bilbo’s heir
ruled Bag End for many a year,
and Sam gave his garden well care
for Frodo was now his master.

It was that weird wizard grey
came back to Bag End secretly ;
to Frodo he spoke night and day :
ask not about what, mystery.
But I assure you Sam did know
about that underhand means,
‘cause standing he was at window
lis’ning about strange far realms.

Superbe!
(et en anglais en plus, j'admire ton courage!!)Voilà un poéme qui promet d'être long et passionnant ( deux adjectifs mélioratifs, je précise... ).

Je qualifierais ton oeuvre plus de lai que de poéme, car il raconte l'histoire d'une vie. En cela tu te rapproches de Tolkien (Lai du Beleriand, Lai de Luthien,....) et des traditions elfiques.

bon courage pour la suite!!

Merci beaucoup Tinwë ! Il me faudra en effet pas mal de courage .
Oui, tu as raison, ça se rapproche plus d'un lai, je m'en suis aperçu au fur et à mesure : ce qui partait pour être un simple poème s'est transformé en beaucoup plus...

Bon, je crois que j'ai pas mal de retard dans mes poémes.... cela fait longtemps que je n'ai plus posté ici alors que mon receuil avance...
Bref, en voilà deux autres:

Pour la simbelmynë

D'un si fragile éclat, perdu entre les ombres,
Ciselées dans l'or blanc, gracile étoile sombre,
Tristement tu t'éléves quand tombe le destin
T'élevant comme il neige, petite fleur chagrin.
Il y a fort longtemps tu naquis sous la lune,
Tu te nourris de vent, si puissant sur ces dunes
Qui porte jusqu'à toi les litanies humaines,
Douloureux chants funèbres, naïves paroles vaines,
Qui cachent sans le savoir aux oreilles des vivants
Les murmures si doux de ces morts tant présents.


Minas Tirith

Lorsque la nuit s'abaisse,
Que la lune s'éveille,
Au loin un bruit de herse
Etonne mes oreilles

Dans la lumière du soir
Aprés la plaine grise,
Quand retombe l'espoir
Et qu'arrive la brise,
Alors mes yeux s'attardent
Sur la brillant flèche,
Pâle, non point hagarde,
Rappel de l'aube fraîche.

L'aventure est tentante,
Le chemin attrayant,
Pourtant mon coeur s'oriente
Toujours vers le couchant.

Le dernier m'a posé quelques questions existantielles dans le style: la porte de Minas Tirith a-t-elle une herse? et oui, je sais, Minas tirith n'est pas particulièrement à l'ouest, au soleil couchant, mais si cela vous fait plaisir, on peut le remplacer par "levant", ça marche aussi...

Je le trouve tres beau et il serait interessant de le mettre en musique ! Quant à savoir si il y a une herse à Minas Tirith, c'est assez probable pour la porte d'une Citée fortifiée !

Jolis! Ca fait du bien de voir un peu d'entrain par ici... si seulement je pouvais m'y remettre =/
Enfin, pour la herse à Minas Tirith, je n'ai pas de sources, et honnêtement je ne crois pas qu'il y en ait...enfin, ça ne me fait pas mal aux yeux non plus. Pour le couchant, je trouve au contraire ça très bien. Minas Ithil était la tour "of the Rising Moon", et Minas Anor celle "of the Setting Sun" : )

Je connais des chemins et des routes anciennes,
Qui vers la Maison d'Or, nous ménent sans pareil.
Furetant sur ses monts d'ombres, d'ocres et de vermeil,
Se glissant dans les combes, roulant parmis les plaines,
Ils s'arrétent essouflés au pieds de la colline
Et regardent étonnés les voies qui les dominent.
Eux-mêmes depuis longtemps, sont oulbiés des hommes,
Leur tracé éffacé ne fait plus le bonheur
Que des herbes conquérantes et des enfants réveurs;
Jamais plus ils ne voient l'éclat doré du heaume.
Mais moi qui les connait, si vous croyez que j'erre,
Sachez que sur ces terres jamais je ne me perd.


Je l'avais plus imaginé comme une sorte de chanson ou de comptine, mais je me voie mal vous faire un enregistrement audio....