Mithrandir a écrit:

Il tente de prendre l'anneau, non pas pour lui, mais pour son peuple!
" ... Que ne pourrait Aragorn? Ou, s'il refuse, pourquoi pas Boromir? "

Il pense d'abord à Aragorn, il ne se met pas en avant tout de suite.

J'avoue ne jamais avoir eu cette opinion de lui. Tout ce qu'il dit est ambigu, et je pense qu'on ne peut pas tenter de prendre l'Anneau pour quelqu'un d'autre que soi. Qu'au départ il ait voulu une arme imparable pour son peuple, je n'en doute pas mais ensuite ce n'est pas, à mon avis, pour le bien de son peuple qu'il a tenté de se saisir de l'Anneau, mais parce qu'il a été pris de folie. L'Anneau sait aussi donner des arguments nobles à celui qui le désire (cf Saruman aussi, cf aussi la réaction de Frodo quand Sam lui propose de le porter pour l'aider). Là aussi se situe la différence (de noblesse aussi sans doute) entre Boromir et Faramir, pour lequel ton argumentation me paraîtrait plus juste.

Sinon je vous rejoins sur un point : le Boromir du film m'a séduit d'entrée. Personnellement je ne visualise pas Sean Bean lors de mes relectures, mais disons plutôt que quand j'ai vu le film j'ai retrouvé Boromir, en tous cas en grande partie ... le seul petit reproche est son côté un peu trop agressif d'entrée, son regard un peu biaiseux mais bon je suppose que c'est pour accentuer un peu. Personnellement je le voyais peut-être un peu plus hautain et un peu moins "puérile". Mais par contre j'ai vraiment aimé sa mort, enfin la scène^^. Là on le retrouve pleinement, et c'est un des rares moments je trouve où film et livre sont en communion parfaite. Cette scène est vraiment le moment où le vrai Boromir, celui qu'il aurait toujours dû être, se révèle à nouveau.

Citation :

J'avoue ne jamais avoir eu cette opinion de lui. Tout ce qu'il dit est ambigu, et je pense qu'on ne peut pas tenter de prendre l'Anneau pour quelqu'un d'autre que soi. Qu'au départ il ait voulu une arme imparable pour son peuple, je n'en doute pas mais ensuite ce n'est pas, à mon avis, pour le bien de son peuple qu'il a tenté de se saisir de l'Anneau, mais parce qu'il a été pris de folie. L'Anneau sait aussi donner des arguments nobles à celui qui le désire (cf Saruman aussi, cf aussi la réaction de Frodo quand Sam lui propose de le porter pour l'aider). Là aussi se situe la différence (de noblesse aussi sans doute) entre Boromir et Faramir, pour lequel ton argumentation me paraîtrait plus juste.

Oui bien sur, mais je pense sincèrement qu'au milieu de cette folie on peut (ou pas) sentir cette volonté qu'a Boromir d'agir pour son peuple. Ce que j’entends par là c'est que, à la base, ses intentions sont bonnes. Mais c'est cet orgueil (que Faramir n'a pas) qui va le faire chuter.
Je viens de me rendre compte que je m'étais peut-être mal exprimé à la base.

petite parenthèse sur Legolas***

j'aime beaucoup ton illustration Calen Aldebarion sur ce dit personnage!
La seule chose, que m'interpelle: les traits du visage::: à travers quelques lectures, son vécu et son expérience... mon imagination me renvoya l'image d'un visage aux traits plus doux comme sa vie de lumière! un visage emplit de jeunesse et fougueux, bien que son âge soit avancé - comme quoi, notre imagination est unique. Pour le reste, coté vestimentaire et armes, même vision.
Quant aux chaussures, je cherche et vous redit,,, ça m'interpelle un peu trop***


parenthèse Gimli: idem que cette illustration fort bien réalisée*** wahou! rien à dire

Parenthèse Boromir: à travers uniquement la lecture sans visuel film: je sentais Boromir très proche finalement de la vie et des gens mais épris comme tout mortel de l'anneau!

Côté vestimentaire, je le voyais plus *royal* - je cherche ce que j'entends par là et vous détaille cela plus tard!

Mithrandir a écrit:

Sean Bean est véritablement devenu Boromir, je ne peux m'empêcher de voir son visage lors de mes relectures du SDA. —//— C'est un personnage d'une très grande profondeur, mais également profondément humain.

Oui Il en va de même pour moi. Sean Bean is the right man in the right place dans le film. On ne pouvait mieux choisir que lui pour interpréter ce grand capitaine, ce meneur d'hommes pétri de bravoure et en proie par ailleurs à des luttes intérieures. Il campe à merveille ce héros sorti de la veine celtique de JRR Tolkien.

Au sujet des traits de Legolas, le portrait que j'ai tiré de lui en 1987 il y a vingt ans marquait en fait le choc reçu à la découverte de l'oeuvre de Tolkien. Cette attirance profonde que je ressentis alors pour ce personnage fut d'abord provoquée par ce caractère aérien que Tolkien a donné aux Elfes des bois.
Invisibles mais présents, redoutables, et si bien en accord avec l'univers sylvestre qu'il s'en serait fallu de peu pour que je croie fermement en leur réelle existence.
Ce visage qu'il arbore dans le portrait de 1987 n'est pas spécialement marqué par l'âge, mais l'image que j'ai voulu donner ( et à laquelle je tiens toujours)est le reflet d'une assurance dûe au savoir conféré par les millénaires vécus par sa race au contact de la nature.

Je le trouve excellent aussi !

Une version dessin animé du SDA n'avait pas oublié le casque de Boromir, certes il était moche et avait des cornes, mais ils y ont pensé ^^
(il est seulement fait mention de ce casque à amon hen)

C'est vrai qu'ils ont pensé au casque, mais Boromir lui même est plus proche de "la guerre du feu" que de l'image que je me faisais du personnage !

Tout à fait ^^

C'était juste pour faire remarqué que c'est l'une des rares fois ou l'on peut voir boromir avec un casque.

Ted nasmith (je ne suis plus sur del'orthographe) a aussi fait quelques représentations pas mal concernant le personnage.. je n'en ai pas sous la main en revanche.

Il y a celles de Angus Mc Bride bien également. Quand il travaillait pour l'éditeur de jeux de rôle : MERP. Middle Earth Role Playing.

Un bon site sur les Elfes ( entre autres) trouvé par hasard.
http://www.tuckborough.net/

Votre vision de Glorfindel m'aurait intéressé.

hum merci Calen Aldebarion! ce site a l'air vraiment intéressant***

Oui, je l'ai trouvé par hasard en cherchant sur Legolas et Glorfindel. J'aurais bien aimé savoir comment chacun voit " tête d'or " le seigneur des "fleurs d'or".

Froddo sous la plume de Tolkien le décrit ainsi après qu'il fut sauvé des mains des Nazguls au ford de la rivière Bruinen:
« grand et droit, ses cheveux étaient d’or éclatant ; son visage jeune et beau était intrépide et reflétait la joie ; ses yeux étaient vifs et brillants, et sa voix comme une musique ; son front montrait la sagesse, et sa main la force. »

Je le vois un peu comme un Lancelot vêtu d'une tunique longue et blanche recouvrant une armure brillante et reflètant une blanche lumière. Asfaloth son cheval est blanc avec des harnais à fleurs d'or. Son manteau est bleu nuit et sa ceinture longue de tissu bleu ciel. Il porte des ornements et parements dorés plutôt qu'argentés sur ses vêtements et sur ses armes..
Voilà pour l'allure générale du personnage que j'imagine.

Glorfindel c'est "l'archange du bien".

Bon, apparemment ça n'intéresse pas grand monde. Sorry ! C'était pourtant de l'Histo...

Pas de l'histo mais du Tolkien plutôt

J'ai déjà expliqué les raisons du peu de participation.

De "l'Histo Tolkien" , c'est ce que je voulais dire.

Je l'ai déjà dit dans le passé, et je le redis: bienvenue dans mon monde Calen.

J'ai hésité à dire comme toi je l'avoue...

Mais moi je n'utiliserais pas l'émoticone "laugh"

J'ai appris à en sourire

Par contre, J'apprécie vraiment tes compiles dans le sujet "sur les Elfes". Je ne possède pas tous les livres sur Tolkien et j'apprends des choses qui me passionnent, moi qui en fait suis surtout intéressé par les Elfes.

Je ne sais pas si tu te souviens d'un post au début que je venais visiter le forum où je disais qu'il n'était pas si facile pour les humains que nous sommes de jouer un Elfe. J'ai une conception très formelle de l'apparence des Elfes. Tout s'explique.

Il y a encore beaucoup à dire sur les Elfes, et si vous avez du mal à comprendre pourquoi Tolkien voit Will Shakespeare d'un si bon oeil, je vous conseille la lecture (au moins) de A Midsummer Night's Dream (Songe d'une nuit d'été).
Je ne suis pas aussi agressif que Tolkien sur le sujet: pour avoir disserté la question de l'apparence et de la réalité dans l'oeuvre du Barde je vois pourquoi il présente les Elfes de cette façon, mais chacun est libre de se faire son opinion.

A présent revenons-en au sujet, on va se faire taper sur les doigts. Tu peux peut être proposer un autre personnage à étudier Calen.

Oui je n'attendais que cela en fait !

J'ai pensé à Bergil.

Ce n'est pas un Elfe mais il tient un bon second rôle.

A propos de ma conception des Elfes de Tolkien j'ai retrouvé le lien:
https://dragonvert.1fr1.net/la-salle-commune-f20/n-est-pas-elfe-qui-veut-t308.htm

Calen Aldebarion a écrit:

J'ai hésité à dire comme toi je l'avoue...

Mais moi je n'utiliserais pas l'émoticone "laugh"

Pourtant il le faut bien sinon je ne serais plus dans l'association Tolkiendil depuis longtemps.
Le web francophone tolkienien est inerte, on peine à discuter et à créer matière.
Je lutte pour faire survivre Tolkiendil, pourtant les gens sont là, toujours sympathique et chaleureux, mais rien ne se fait.
Ca fait plus d'un an qu'on essaye de monter le numéro 2 de notre magazine, on avance tout lentement, trop lentement. Et quand on fait appel à bonne volonté, il n'y a bien souvent que l'écho qui revient.

Enfin je m'écarte du sujet.

Bergil, c'est le fils de Beregorn donc. Je n'arrive même plus à me souvenir de l'âge qu'il a. Foutue mémoire.
En tout cas bizarrement, je l'imagine très proche de l'image de Pippin.

Calen Aldebarion a écrit:

Oui, je l'ai trouvé par hasard en cherchant sur Legolas et Glorfindel. J'aurais bien aimé savoir comment chacun voit " tête d'or " le seigneur des "fleurs d'or".

Frodo sous la plume de Tolkien le décrit ainsi après qu'il fut sauvé des mains des Nazguls au ford de la rivière Bruinen:
« grand et droit, ses cheveux étaient d’or éclatant ; son visage jeune et beau était intrépide et reflétait la joie ; ses yeux étaient vifs et brillants, et sa voix comme une musique ; son front montrait la sagesse, et sa main la force. »

Par tous les Valar, ce message m'avait echappé Calen
Le travail n'est pas forcement le meilleur lieu pour developper, je serai donc concis. Glorfindel étant l'un des deux seuls personnages "merveilleux" du SDA m'ayant réellement fait "rêver" avec Gandalf lors de ma première lecture, ils sont indefectiblement liés dans mon imaginaire.

Calen Aldebarion a écrit:

Glorfindel c'est "l'archange du bien".

Et bien justement, c'est là ou je veux en venir (et la aussi, sans les laugh ^^), l'erreur des "deux Glorfindel" de Tolkien n'ayant eu comme solution qu'une intervention Iluvatarienne, je mets l'Istar et le Noldor quasiment sur un même pied d'égalité concernant la réalité de leurs présences en TdM.
Ils sont les bras "armés" d'une intervention divine qui se doit de rester discrète aux yeux du commun des mortels (les "pouvoirs" de Gandalf sont bridés, le "courroux du Seigneur Elfe" n'est ressentie que par Frodo dans le monde de l'invisible)... Bien que par moment, elle devienne clair (Résurrection de Gandalf & de Glorfindel, Vision Prophétique de Glorfindel sur la mort du Roi-Sorcier...etc).

J'aime toujours citer la Lettre 156 pour argumenter dans le sens de l'intervention divine. Celle-ci ne parle que de Olorin, mais elle s'applique toutefois au cas particulier de Glorfindel.

Citation :

"Gandalf really "died", and was changed... he was sent by a mere prudent plan of the angelic Valar or governors; but Authority had taken up this plan and enlarged it, at the moment of its failure... Sent back, by whom, and whence? Not by the "gods" whose business is only with this embodied world and its time; for he passed "out of thought and time".

Désolé, c'est vraiment court mais le boulot n'est pas forcement le lieu adéquat pour partir dans des analyses plus poussées

C'est exactement l'idée que m'a inspiré Glorfindel. C'est une sorte de Gandalf le Blanc. Un bras armé bien plus que magique. C'est réellement l'Archange du bien.
merci Elwe!

En ce qui concerne "Bergil" C'est le fils de Beregond de la Garde de Minas Thirith. Il sert de guide à Pippin.
Le personnage de Bergil sert à JRR Tolkien pour faciliter la description de la ville aux lecteurs de son récit. Peter Jackson disposant des décors du film n'a pas eu besoin de Bergil et l'a complètement effacé.

En compagnie de Pippin il assiste à l'entrée des Compagnies alliées qui vont aider la ville à soutenir le siège.
Un détail m'a frappé dans le récit: "Main dans la main", ils entrèrent en ville, les derniers à franchir la porte avant sa fermeture...
Bergil a dix ans. Mais sa taille (cinq pieds de haut : un pied : 32,5cm. ) donne à la scène une curieuse définition. Imaginons Pippin le hobbit ( 29 ans) et par conséquent plus vieux que Bergil mais plus petit en taille donnant la main à un éphèbe plus jeune que lui mais plus grand en taille.

J'ai toujours trouvé cette scène - et plus généralement tous les passages entre Pippin et Bergil - très touchante : les liens qui se créent entre le jeune garçon et le hobbit ont cette particularité des amitiés naissant avant la tempête.
L'épisode de l'accueil des troupes gagnant Minas Tirith est particulièrement emprunt de cette mélancolie de la fatalité : ils sont tous les deux pris de l'enthousiasme de jeunes gens devant des "vrais" soldats, devant les "grands". Je les imagine les yeux qui brillent devant les armures, et en même temps, toujours en eux, la déception du "si peu". A ce moment-là, ils sont tous les deux comme des enfants qui ont grandi trop vite, et ce retour main dans la main porte en lui toute l'amitié que chacun éprouve pour l'autre, toute la tristesse du destin qu'ils croient se profiler à l'horizon, mais aussi l'espoir immense qu'apporte le fait de savoir que vous veillez sur quelqu'un, et qu'il veille sur vous en retour.

Moment contemplatif comme je les aime chez Tolkien...

Mélancoliques ! Oui ils peuvent l'être.
La guerre déclenchée par d'autres va peut-être les emporter dans son tourbillon de flammes et ses lendemains faits d'incertitude.

Bergil dit adieu à Pippin et ajoute:
—" Revenez très bientôt je vous en prie. Je souhaiterais presque qu'il n'y eut pas de guerre, car nous aurions pu avoir du bon temps. On aurait pu faire le voyage à Lossarnach pour aller voir mon grand-père: il y fait bon au printemps, les bois et les champs sont remplis de fleurs."

Dans ces mots il y a toute l'impuissance, toute la déception et tous les espoirs de vivre de ceux qui subissent les guerres malgré la prison que la menace imminente referme sur eux à grands coups de marteau.